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lundi 21 juillet 2008

BIENVENUE SUR LE QUAI #2




L'homme dans son milieu naturel s'adapte. Lorsque l'espace dans lequel il évolue est urbain, la question reste entière. Qui de l'homme ou du milieu doit s'adapter à l'autre?

Les paysages urbains, majoritairement façonnés par le main de l'homme, et surtout conçus et réfléchis par des spécialistes, laissent parfois pantois quant aux choix des végétaux, arbres et arbustes. Un des aspects de l'accessibilité des espaces publics, comme la simple et basique libre circulation sans obstacles au sol, nous paraît naturellement pensée. Certes; mais les obstacles en hauteur paraissent souvent peu évocateurs alors qu'ils existent réellement.

La mode du surnaturel.
Ville ou village, même combat! Haro sur le minéral pour les beaux yeux du citadin, qui ne veut surtout pas voir qu'il habite en ville et souhaite sans attendre voir sa rue ombragée de beaux platanes bien denses et hauts, au tronc centenaire si possible, afin qu'il lui porte l'ombre nécessaire apaisante aux tumultes quotidiens de sa rue, de son quartier. Quoi de plus naturel? Et de même lorsqu'il s'agit de nouveaux travaux d'aménagements! Il faut déjà de grands arbres, même si la rue et les trottoirs ne sont pas terminés. L'implantation en saison étant un mal nécessaire, notre citadin piéton aura ses arbres adultes coûte que coûte 6 mois avant la fin des travaux, au risque de lésions accidentelles irréversibles (coupes arrachages, écorchages vifs, etc.) par les engins qui y circulent encore!(Marseille - Rue de la République - 2007)
Mon Maire a rêvé de la rue principale du village réaménagée en voie verte et en parcours du combattant pour les automobilistes de sorte qu'en alternant chicanes et "gendarmes couchés" et "coussins berlinois", même les cyclistes n'y vont plus. Les panneaux "30" ne servent à rien mais il y faudrait quand même des panneaux signalant la présence régulière des piétons sur la voie routière, et ceux-ci manquent! Mal conseillé par un architecte en mal de notre star des années 70 Cloclo, ce professionnel a cru bon de préférer de jeunes magnolias plantés au centre de la largeur des trottoirs du village. Malchance! Les magnolias ont une envergure équivalente à celle des trottoirs en largeur, certes, ils présentent aussi un très beau feuillage, dès la base de leurs troncs. Autant dire que si les trottoirs ne sont pas fait pour les chiens, ils ne sont donc pas faits non plus pour les piétons mais bien pour le végétal en plein épanouissement.(Saint Nicolas de la Grave, Place de l'église - Tarn et Garonne - juillet 2008)
Enfin, ce matin, obligé de finir mon trajet habituel de bus... à pied, je me suis retrouvé à devoir traverser une belle placette aménagée en boulodrome, agrémentée d'une belle ombre épaisse mais un peu basse de plafond! Avez-vous déjà essayé de passer sous un mûrier-platane de manière aisée? Non seulement ces arbres produisent des fruits qui tombent vite et s'incrustent en une espèce de mélasse noirâtre dans le sol, le pire est que ces arbres adultes ont un houppier dont la base se situe en moyenne qu'à 1m70 du sol en moyenne... Les pieds dans la mélasse et la tête dans les houppiers, quoi de plus naturel que l'espace urbain!... (place de la Major, Marseille - Juillet 2008)

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